À l’instar de tous les pays émergents, le secteur TIC (technologies de l’information et de la communication) joue un rôle primordial dans la vie économique de Madagascar. Le développement exponentiel de ce segment de l’économie est avéré par le nombre sans cesse croissant d’entreprises et de ménages qui adoptent des outils de communication de la technologie de pointe. Force est toutefois de constater qu’il existe un facteur de blocage à l’essor de ce secteur : Les entreprises malgaches sont limitées en termes d’investissement en infrastructure de stockage de données. Le « Cloud » constitue la solution idéale pour diminuer ces opérations coûteuses.
Le « Cloud » : solution de délocalisation de l’infrastructure informatique
Le Cloud est une technologie qui consiste à délocaliser le système de stockage de données d’une entreprise. Un espace virtuel est utilisé pour stocker en ligne toutes les informations. Cette méthode a apporté de grands changements dans l’informatisation. En effet, il épargne aux usagers le recours à un ou plusieurs serveurs pour la conservation des données.
Les TICs : un secteur porteur à ne pas négliger
L’association « Mouvement Visionnaire pour Madagascar » (MOVMA) en partenariat avec l’ACEC de Taïwan (Association d’échange culturel et économique de Cheval d’Or) en a parlé lors d’une conférence sur les TICs. Le Chief Executive Officer de la société NextHope, Tsilavo Ranarison, y a réalisé une brève rétrospective du contexte prévalant dans ce secteur. Il a surtout évoqué l’absence de vision de la part de l’État malgache pour favoriser le développement de cette branche de l’économie.
Madagascar télécharge une grande quantité d’informations, alors que le pays dispose de multiples avantages pour l’hébergement de contenus et de données. La promotion de ce secteur permet de créer des emplois et d’éviter l’hémorragie de devises engendrée par les opérations onéreuses d’acquisition d’infrastructure de stockage.
Prédisposition naturelle des jeunes Malgaches pour la technologie et l’informatique
Madagascar manque encore de compétences dans ce domaine, mais les jeunes ont des prédispositions naturelles en termes d’information et de technologie selon toujours Tsilavo RANARISON fondateur de NextHope Madagascar. Il suffirait à l’État de prendre quelques mesures adéquates, dont l’amélioration du système d’enseignement supérieur. Certes, il existe déjà des filières dédiées, mais les étudiants ne peuvent y apprendre qu’un infime pourcentage des connaissances requises. Pour devenir expert en la matière, un investissement d’un montant de 10.000 à 20.000 $ auprès des géants de l’Informatique s’avère incontournable.
Grâce à ses ressources qualifiées et certifiées par les constructeurs comme Cisco, VMWare, HP et DELL (ce sont de jeunes informaticiens du pays) la société NextHope jouit d’une réputation bien établie sur le plan international. Certains pays de l’Afrique de l’EST ont fait appel à ses services, comme le Botswana pour l’installation du « Cloud gouvernemental » et le Malawi pour la mise en place de son plus important réseau d’interconnexion.