Le constructeur de puces et de logiciels informatiques Broadcom dépensera la modique somme de 61 milliards de dollars pour racheter l’entreprise de technologie du cloud VMWare. Cette transaction fait partie des plus importantes de l’année avec le rachat, pas encore concrétisé de Twitter par le PDG de Tesla pour 44 milliards de dollars.
Broadcom Software Group émet le souhait de s’implanter plus solidement sur le marché du cloud. La société VMWare permet aux grandes entreprises de combiner l’accès au cloud au public avec les réseaux internes de l’entreprise. Broadcom prend la décision de changer de marque pour opérer sous le nom de VMWare à la signature du contrat. A noter que cet accord de rachat comprend aussi huit milliards de dollars de dette nette de VMWare. Dans le cadre de cette transaction, les actionnaires de VMWare ont le choix entre recevoir 142,50 dollars en espèces ou 0,2520 action ordinaire de Broadcom pour chaque action VMWare.
L’accord entre les deux parties comprend une clause de « go-shop » donnant à VMWare la possibilité de rechercher activement d’autres éventuels acquéreurs, et même éventuellement d’entamer des négociations avec les parties qui présenteraient des propositions alternatives pour une durée de 40 jours. Broadcom compte sur l’engagement d’un consortium de banques et de nouveaux financements par emprunts, entièrement engagés pour aider à financer cette opération. Il est prévu que les actionnaires actuels de Broadcom Inc. détiennent environ 88% et que les actionnaires actuels de VMWare détiennent environ 12% de la société combinée. L’opération devrait être conclue au cours de l’exercice 2023 de Broadcom, et devra encore être approuvée par les actionnaires de VMWare.
VMWare ayant des obligations légales a partagé publiquement un document justifiant l’acquisition de l’entreprise par Broadcom. Les dirigeants de VMWare affirment avoir reçu une proposition non sollicitée d’achat et qu’après évaluation de la proposition ont considéré qu’il serait dans l’intérêt des actionnaires d’accepter l’offre.
Pour ce qui est d’éventuels questions de licenciements à venir, les activités de Broadcom dans le domaine de l’infrastructure matérielle des centres de données et des réseaux, et celles de VMWare dans l’infrastructure logicielle et multi-cloud sont complémentaires, le risque de licenciement est ainsi très fortement réduit, et la politique de recrutement de VMWare reste à ce jour inchangée. Certains analystes ont quelques inquiétudes concernant ce rachat. En sortira-t-il réellement un cycle dynamique d’évolution ou serait-ce simplement un accord financier. Nous allons devoir patienter un peu pour en savoir plus.